La gestion de la facturation pour les community managers indépendants est une affaire individuelle. Comprendre comment fixer les tarifs est essentiel. Avant de facturer, évitez les packs et les forfaits. C’est mieux pour votre rentabilité. Découvrez la suite dans cet article
Introduction
Le community management est un métier exigeant en temps et en efforts. Si vous êtes freelance, vous devez être rentable et équilibré. Ne proposez pas de forfaits ou de packs à vos clients. C’est une mauvaise pratique qui vous coûtera cher à long terme.
Comment facturer efficacement en tant que community manager freelance ?
Comment et combien être payé en community manager ? C’est la première question à se poser pour bien facturer.. Il faut ensuite identifier ses objectifs, ses exigences et se créer une clientèle fidèle pour ne pas manquer de revenus.
Comment déterminer le bon tarif pour un community manager freelance ?
Il ne faut pas se précipiter pour savoir combien facturer sans savoir comment, car vous risquez de copier des formules qui ne vous conviennent pas et de proposer des forfaits ou des packs à vos clients.
Sachez facturer avant de savoir combien ! si non vous prendrez tous types de conseils et irez vers ce qui ne vous correspond pas (valeurs, besoins, temps de travail, temp de travail effectif…).
Calculez le seuil pour couvrir vos besoins. Coûts fixes, variables et loisirs. Ce seuil change selon votre situation. Locataire ou propriétaire, marié ou célibataire, endetté ou non, et vos besoins. C’est important pour être rentable en freelance.
Ce premier bilan vous aidera à définir un seuil, en dessous duquel vous ne pourrez pas vivre correctement, voire pas du tout ! Ensuite vous fixerez un niveau d’extras pour votre bien-être personnel, c’est-à-dire un revenu à partir duquel vous travaillerez avec plaisir sans être stressé.
L’autre point important est de calculer le nombre de jours de travail réels sur un mois, et croyez-moi que ça peut diminuer de moitié. Imaginez que vous pensiez qu’il était question de 22 jours comme un salarié, et que vous facturiez par exemple 500€/jour. Si ça ne devait être que 11 jours et non 22, ça doublerait cette facturation, soit 1000€, sans compter les congés. Vous voyez la différence ? et surtout l’intérêt de bien déterminer ce nombre de jours au plus proche et en pensant aussi à vous et à vos loisirs.
Quelques exemples de tâches propres à votre travail de CM freelance (à considérer comme temps à facturer ou comme temps perdu) :
- La création d’un site Internet : évaluez le temps et faites un planning,
- La rédaction et la création de contenu,
- Le temps à consacrer à votre administratif,
- Les déplacements en rendez-vous client,
- Le travail sur vos propres espaces sociaux,
- Le temps de prospection,
- Les périodes de congés, etc…
À cela vous ajoutez que vous ne remplirez pas votre temps de travail réel dès les premiers mois, que vous prendrez des congés pendant lesquels vous ne serez pas payé etc… Ne surestimez surtout pas le nombre de jours à travailler pour en tirer un revenu, sinon vous serez en dessous du seuil pour couvrir vos besoins. C’est pourquoi il est important de savoir comment facturer avant de se pencher sur combien facturer !
Parlons maintenant des packs et forfaits en community management !
Les inconvénients des forfaits et des packs en community management
Les forfaits et les packs en community management peuvent sembler être une solution facile, mais je vous conseille de ne pas les utiliser. Que vous soyez un community manager indépendant ou une agence qui offre ce service, vous y perdrez plus que vous n’y gagnerez.
Les forfaits community management chez les prestataires / agences
Les agences qui proposent des packs CM ont souvent recours à des community managers qui acceptent des rémunérations très basses ! Vous pourriez être tenté de faire pareil, mais vous réaliserez vite que ce n’est pas rentable, même à court terme.
Comment choisir un forfait de community management quand on est freelance ?
Si vous êtes freelance, vous devez faire face à certaines difficultés liées aux forfaits de community management, ou savoir comment les éviter si vous préférez cette option. On suppose que vous êtes un community manager compétent et que vous réalisez bien votre travail.
Souvent, le forfait est basé sur le temps consacré à une mission. Par exemple, un forfait de 2 heures par semaine incluant la création et la diffusion de x contenus, la modération, etc… pour un prix de 200€. Ce type de mission est généralement renouvelable chaque mois.
Difficulté n°1 : Il est très rare, voire jamais, de revoir les tarifs à la hausse. On considère que la mission peut continuer x mois aux mêmes conditions. Ce qui peut entraîner les difficultés suivantes.
Difficulté n°2 : Vous faites bien votre travail et les interactions augmentent avec une modération plus importante et le besoin de créer du contenu plus qualitatif, mais le temps que vous y passez est plus long et il n’est pas rémunéré. Vous avez souvent peur de perdre votre client, si vous augmentez le prix après un accord passé.
Difficulté n°3 : Le client vous demande des petites modifications ou des services supplémentaires et vous acceptez en sachant que ça vous prendra du temps. Le client vous contacte même après la mission pour avoir des conseils. Vous ne voulez pas donner une mauvaise impression et vous allez dans son sens. Mais vous n’avez pas assez défini votre facturation avec les termes appropriés.
Difficulté n°4 : Vous travaillez chez le client et comme il est à côté de vous, il en profite pour vous demander des nombreux aspects de votre travail pour son entreprise. Malheureusement, il vous fait perdre du temps sur le forfait facturé et vous devrez faire plus d’heures au final. De plus, les trajets pour aller chez le client sont souvent négligés dans la facturation.
Difficulté n°5 : Vous proposez un forfait mais vous oubliez les déplacements, les rendez-vous, les reportings à faire et les petits détails auxquels on ne pense pas. Votre facturation est devenue trop faible pour être rentable à vos yeux, mais la mission a déjà été signée pour une durée de plusieurs mois.
Moralité : facturez en fonction du temps passé, pas au forfait ! Le temps sur une mission est incertain, il change avec les résultats. Sans clause de révision ou de majoration, le client paiera le tarif initial. Il sera dur de l’augmenter. Un client au forfait n’a pas de limite. Il peut demander des services quand il veut.
Pourquoi facturer à la journée et non à la mission
Si vous facturez à la mission, vous risquez de sous-estimer le temps consacré et de perdre une ou deux journées de facturation. Ce qui entraînera du stress dès que vous réaliserez que vous n’êtes plus rentable.
Bien souvent, c’est le client qui essaie de minimiser ou de contester le temps passé sur une mission. Or, votre mission repose sur un travail de qualité ! donc si elle doit prendre 5 jours et non 3, c’est qu’il le fallait. Il peut y avoir des imprévus, des tâches supplémentaires à effectuer et des échanges avec le client pour évaluer, adapter etc… Ainsi, en facturant à la journée, vous ne devriez pas avoir de mauvaise surprise.
Si un client fait appel à vous autant qu’il le désire, votre facturation ne sera jamais affectée.
Remarque : Des tâches ou actions contrôlées, comme la facturation d’une stratégie par exemple, peuvent bien sûr être facturées au forfait.
résumé
Pour facturer vos services, vous devez calculer vos dépenses et vos revenus. C’est indispensable.
Si vous ne pouvez pas prévoir la durée d’un travail ou d’un projet, optez pour un tarif journalier.
En revanche, si vous avez des tâches bien définies et limitées, vous pouvez proposer un forfait.
Attention, les besoins d’un client peuvent évoluer. Précisez dans vos documents que vos prix sont susceptibles d’augmenter. En effet, un bon CM doit s’adapter et multiplier ses actions, sa modération et son contenu.
Avec un forfait, vous avez un temps fixe pour chaque tâche. Or, ce temps peut varier selon les actions. Vous risquez alors de travailler plus que ce que vous facturez.
Homère KOUAGOU rédacteur web SEO